Influencé par les gravures et les tatouages qu’il observait sur le corps de sa grande mère et les pilonnes des maisons royales de l’Ouest du Cameroun, il dessine beaucoup durant son enfance au village. Il s’initie alors à différents types de pratiques artistiques (sculpture, mise en couleur, bijouterie, vannerie, tissage) dont la combinaison caractérisera son futur travail. Accueilli en résidence de création à Douala par doual'art pendant trois ans, de 1993 à 1996, Sumegné a réalisé La Nouvelle Liberté, sculpture monumentale de 12 mètres de hauteur. Il a été invité à créer des œuvres d'extérieur au Gabon, en France, en Allemagne. Sa dernière réalisation urbaine est Le monument pour la Paix, pour la biennale d'art contemporain de Bangui, en République centrafricaine. Joseph-Francis Sumégné a exposé dans plusieurs pays dont le Japon pour la triennale d'Osaka (1998) et aux Pays-Bas pour la triennale d'Arhnem (2008). En 2004, il a participé à la biennale de Dakar, dans une exposition individuelle de la sélection officielle, où il a présenté Les neuf notables pour la première fois à un public international. Sa dernière grande présentation publique a eu lieu en 2014 à ArtFair Londres, au Royaume- Uni. En 2015, il renoue avec la peinture.